Écouter avec respect et sans préjuger, en invitant la victime à partager ce qu’elle souhaite, à reformuler ce qu’elle exprime, sous le sceau de la plus grande confidentialité est la première mission de la Cellule d’écoute.
La confidentialité
La cellule d’écoute garantit aux avocats/es qui la consultent une totale confidentialité. Elle est organisée par une psychologue.
C’est ce secret professionnel qui garantit cette confidentialité.
La commission des psychologues est claire sur le sujet [2] :
MAIS ENCORE:
SANS ACCORD DE L’AVOCAT, LA PLUS GRANDE CONFIDENTIALITÉ SERA OBSERVÉE.
Libérer la parole
Certains avocats rencontrent des difficultés à dénoncer des faits de harcèlement subis dans l’exercice de leur profession.
En effet, le milieu des avocats est un milieu fermé où beaucoup ont le réflexe de garder pour eux les problèmes qu’ils endurent afin de ne pas ternir leur image si importante dans notre profession.
La voie qui consiste à saisir les autorités ordinales, pour les informer de la situation, est intimidante, car la victime est confrontée à deux barrières psychologiques : d’une part, elle peut éprouver un sentiment de honte qui a pour conséquence qu’il est difficile pour elle d’en parler, d’autre part, si elle choisit de sortir de son silence, elle n’a souvent ni le réflexe, ni l’envie d’en parler aux instances de l’Ordre, pour des raisons compréhensibles, notamment la crainte des effets d’une telle démarche sur la poursuite de sa carrière au barreau.
La cellule d’écoute lui permet de faire face en premier lieu à un interlocuteur professionnel, un psychologue, à qui elle pourra raconter ce qu’elle vit ou a vécu. Le cas échéant, ce professionnel, s’il l’estime nécessaire pour l’aider à assumer la souffrance cause par la situation et entamer un premier pas vers une reconstruction, lui proposera un suivi psychologique.